- CRÉDIT LYONNAIS
- CRÉDIT LYONNAISCRÉDIT LYONNAISLa création du Crédit lyonnais remonte à 1863. À l’apogée du second Empire, Henri Germain ouvre, à Lyon, l’une des premières banques de dépôts et de crédit qu’il baptise tout naturellement Crédit lyonnais. D’abord solidement installé de Paris à Marseille, sur le parcours du fameux chemin de fer P.L.M., le Crédit lyonnais généralise son implantation à toute la France et se lance hors des frontières: en 1876, six succursales avaient été ouvertes à l’étranger, dont Londres, Madrid et Genève. En 1913, il est, avec ses 374 agences, la première banque commerciale du monde. Son réseau de succursales et de filiales couvre tout le continent, avec une exception de taille: l’Amérique, «oubli» réparé en 1970.Le «Lyonnais» restera la première banque française jusqu’à la fusion, en 1966, de la Banque nationale pour le commerce et l’industrie avec le Comptoir national d’escompte de Paris. Entre-temps, la banque a été nationalisée (1945), avec la Société générale et les deux futures maisons mères de la B.N.P.. C’est d’ailleurs à cette époque que le siège central est transféré à Paris.Banque commerciale s’adressant aux entreprises comme aux particuliers, banque de marché disposant d’une capacité d’intervention globale sur les principales places mondiales, le Crédit lyonnais a dû faire face, en 1992 et 1993, à des pertes importantes, relatives à des activités développées par certaines filiales dans le financement du cinéma et de l’immobilier, et dans la prise de participations majoritaires. Un schéma de restructuration du bilan a été mis en place avec l’aide de l’actionnaire principal, l’État. Près de 135 milliards de francs de titres et de créances ont été transférés au sein d’une structure de cantonnement, baptisée Consortium de réalisation (C.D.R.); 80 p. 100 des actifs contenus dans le C.D.R. devront avoir été cédés dans un délai de cinq ans. Malgré ce plan de sauvetage, le Crédit lyonnais a encore accusé une perte nette de 12 milliards de francs en 1994. Les déboires de la banque et les conséquences sur son image, conjugués à un climat bancaire morose, ont engendré pour elle une baisse de ses parts de marché et une chute de près d’un tiers de la rentabilité courante.Sous la houlette de son président, Jean Peyrelevade, propulsé en 1994 à la tête d’un Crédit lyonnais en plein désarroi, la banque se concentre sur ses métiers. Le seul pays où elle reste une banque universelle, c’est-à-dire active sur les marchés des particuliers, des P.M.E. et des grandes entreprises, est la France. Hors Europe, elle se concentrera sur les marchés et l’activité de gros. La deuxième priorité est la nécessité de renforcer les procédures de gestion des risques: en amont, au niveau des prises de décision; en aval, au niveau des procédures de recouvrement. La gestion d’actifs pour compte de tiers, le troisième métier après la banque commerciale et la banque de marché, constitue un axe stratégique de développement. Le Crédit lyonnais offre une large gamme d’O.P.C.V.M. (organismes de placements collectifs en valeurs mobilières) en France et à l’étranger, ainsi que ses services et conseils à une clientèle de particuliers, d’entreprises et d’institutionnels.
Encyclopédie Universelle. 2012.